La France, pays où on est libre de travailler ?

28 06 2007

Pour tout ce que Guy Roux a apporté au football français, pour son faciès embourguignonisé, pour la qualité des publicités christaline, pour que le nord ne compte pas un chômeur de plus, parce qu’adolescent j’ai beaucoup apprécié les vins chauds dans l’enceinte du stade l’Abbé-Deschamps et aimé les attitudes du Guy.

Même si la règle qui le prive de son poste a été proposée à son initiative.

Plus que jamais j’ai envie de dire: « Ich bin ein alter Fußballtrainer ».

Football [27/06/2007 21h33]
Guy Roux recalé
Car il dépasse l’âge limite fixé à 65 ans par la charte du football professionnel, Guy Roux a vu son contrat d’entraîneur avec le RC Lens invalidé par la Ligue de Football Professionnel. Le club nordiste a décidé de faire appel.

Trop vieux pour entraîner
En quelques années, Guy Roux s’est retourné contre lui-même. A l’origine de la charte du football professionnel qui fixe à 65 ans l’âge limite pour pouvoir entraîner un club de l’élite, au motif qu’il fallait laisser la place aux jeunes, le coach emblématique d’Auxerre est victime aujourd’hui de sa propre initiative. Agé de 68 ans, l’homme au bonnet a ainsi vu son contrat avec le RC Lens, qu’il avait rejoint au début du mois de juin en remplacement de Francis Gillot, démissionnaire, invalidé par la commission juridique de la Ligue de football professionnel, pour cette question d’âge. Une situation que l’entraîneur avait lui-même évoquée lors de sa prise en main de l’équipe lundi pour son premier entraînement. «Je suis entraîneur de profession, diplômé. Je suis citoyen français, travaillant en France, et je suis régi par les lois françaises. S’il y a ici ou là des conventions particulières qui sont illégales, je n’en tiens pas compte. Je travaillerai comme entraîneur principal du club sans artifice de prête-nom. Nous ferons en sorte que la loi soit respectée avant le championnat».

Appel devant le CNOSF
Deux solutions se présentent désormais au technicien. Faire appel de ce recalage auprès du CNOSF afin d’obtenir une dérogation qui lui permette d’exercer son métier. Il peut ainsi se référer au droit européen qui interdit la discrimination par l’âge à l’embauche. La deuxième est de recourir à un subterfuge d’apparat, qui ne fera que masquer la réalité mais au moins est en conformité avec la charte du football professionnel, sur laquelle se base la commission juridique de la LFP. Elle consiste à faire signer à Guy Roux un contrat de dirigeant puis à être secondé sur le banc de touche par un entraîneur diplômé du DEPF (Diplôme d’entraîneur professionnel de football). Ainsi, il pourra voir son nom apparaître à coup sûr sur les feuilles de match et figurer au bord du terrain pour diriger son équipe. La première des options a déjà été choisie par Gervais Martel, le président des Sang et Or, qui va faire appel devant le CNOSF jeudi.

Via le fig’.

C’est donc ça la France, un pays où dès qu’on a la limite d’âge, on ne peut plus travailler. Vivement la fin de l’hypocrisie, vivement que le parlement nous vote une loi permettant l’euthanasie des vieillards de 65 ans…